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Florence DAUDÉ
LES BÊTES
seules savent les bêtes la saveur de la nuit,
quand notre œil s’écarquille
à tenter de voir l’aile endormie,
d’entendre les chuchotis de l’herbe.
à la marche nocturne,
les pieds ne résistent plus au sol
et s’enfoncent dans la terre profonde.
chaque pas emporte dans la gravité
un peu de notre démarche lente et perdue.
nos yeux appellent les cloisons du jour pour qu’il nous rende quelques heures
à nos certitudes.
mais quelles sont-elles
à la levée de l’écrou nocturne ?
brisures de noix,
nids tombés de l’arbre,
vestiges de nos vies éphémères.
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