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Florence DAUDÉ
récrire la pénombre, tracer une marche d’exil.
Tu as quitté les terres claires aux remords incessants, tu as toujours dans les cheveux cet après-midi allongé sous un cyprès. Le vent d’ici ce soir n’est pas le vent, ne portera jamais l’odeur souffrée des platanes et des vignes. Les gerçures des sapins bordent une douleur éteinte. Tu ne reviendras pas à toi-même, les roseaux, fuyants rideaux de lumière et d’eau te laisseront, ombre, glisser au devant d’eux, emportant dans ta poche le souvenir d’un chemin partagé.
que faire de la douleur de vous avoir perdus, doux et illusoires parents, qui, si je ne vous avais quittés, ne m’auraient pas plus apporté la paix.
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