ORQUE

 

nage contre, rencontre le fil de l’eau

regard d’amphibien sertit montagnes immobiles

plat du lac

cut où étincellent gouttes de lumière

en amont du courant

quand même il me poursuit

joue à l’attrape de mon corps

le roule dans ses bras

et il lui échappe, devenu orque.

respirer entre deux vagues

couler plus malin que l’eau

attendre pour souffler

repartir à vide d'air

fluide comme eau d’opale et azur

dont le vert doux anis ne noie personne

sa légèreté renvoie vers la coupole du ciel.

farce-attrape ou ça se donne des airs de ciel

qui sombre dans  bleu devenant vert

déroule sa cape de métal brillante blanche d’horizon courant

les gouttes franges de nageoires effilochées

mourant dans l’air