Florence DAUDÉ
Le dédale est là
Lors de nuits,
les pensées mettent à terre
attendre le jour qui les ferait me lever
tourner le corps sur lui-même sur elles-mêmes
sans les détourner le retourner,
le dédale est là, jusqu'au point de relâche,
inconnu, d'un coup sans raison ouvre
les vannes du sommeil.
Qui fait la loi interne du monologue noctambule ?
L'apaisement que cherche le corps sans ombre, ayant lui même pour seule limite et pour autre.
Le soir les gestes, le soir, le côté où la respiration passe le mieux, toujours ,
à croire qu'il n'existe plus qu'une nuit,
séquencée jusqu' à la nuit dernière.
Plus l'avancée se fait,
la ténèbre joue, déplace, cavale, fond
mais elle maintient le visage au sol.
Lui permet parfois de se relever et juger
de la trace à faire.